Ou la construction du PSP GREBE

Cet article n'a rien d'exceptionnel. Depuis longtemps, j'invite régulièrement nos modélistes à utiliser tous les matériaux dont on peut disposer. Evidemment le bois, mais aussi le carbone, le plastique, le PVC, le carton, l'alu, le formica, etc. et même le moulage. Je constate que sortir des sentiers battus reste difficile soit par manque de matériaux soit par manque de pratique.

Comme je le disais, rien d'exceptionnel dans cet article, juste le fait qu'un jour lors d'une animation dans un centre commercial, j'ai entrepris la construction d'une maquette en carton. Mais alors me direz-vous quel rapport avec le titre de cet article. Très simple : la maquette en carton est au 1/100ième, une échelle de construction que je ne pratique pas. La 2éme raison est qu'il me manquait une maquette pour un de mes petits-enfants, d'où l'idée de construire cette maquette au 1/50ième, en bois pour la coque et en alu pour toutes les superstructures.

Revenons au début, la construction en carton. Je suis parti du plan du PSP GREBE Patrouilleur de service Public, paru dans RC Marine n° 219-220. Merci à son auteur pour la qualité des documents et des explications. Toutes les pièces découpées se sont assemblées parfaitement. En 3 jours la construction est terminée. Quelques heures de plus pour la rendre étanche avec du G4 et le tour est joué. Reste à installer les moteurs et la radiocommande. Les clients du centre commercial ont été surpris de voir qu'on pouvait débuter le modélisme avec une maquette en carton.

 

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Fort de cette construction, il fallait penser maintenant à l'autre version, celle en bois. Compte tenu que les pièces en carton se sont assemblées avec facilité et précision, j'ai considéré que je pouvais partir du plan original en l'agrandissant directement à la photocopieuse. J'ai fait le pari que si erreur il y avait elle serait minime et qu'elle n'empêcherait pas la construction. Pari réussi puisque toutes les pièces découpées dans du ctp de 10/10 se sont assemblées après quelques ajustements sur une ossature classique, couple sur fausse quille. Coque finie et pontée reste à passer à l’étape suivante : les superstructures en alu, timonerie, mat, cheminée, plus quelques autres pièces.

On ne se lance pas dans le travail de l’alu sans une petite appréhension, ne serait-ce de savoir comment le travailler ? L’alu que j’ai utilisé est de la récupération de plaque d’imprimerie d’épaisseur de 0,26 mm. Passons aux choses sérieuses, dessiner les pièces. Une chance, elles ont toutes des formes géométriques faciles à dessiner. Quelques heures de dessin et l’affaire est faite. Reste la découpe d’autant qu’il y a pas mal de fenêtres qu’il faut impérativement aligner. J’avais 2 solutions : la découpe au cutter compte tenu de l’épaisseur de la feuille d’alu c’était tout à fait possible mais long. Il fallait aussi penser à l’arrondi des angles des fenêtres qui nécessite l’utilisation de petites limes et surtout faire attention à ne pas déformer la pièce. La 2ième solution passait par l’utilisation d’une machine. Quelques mois auparavant, en lisant mes revues d’électronique je suis tombé sur un article qui décrivait toute la mécanique et l’électronique d’une machine CNC (découpe numérique). Ni une ni deux me voilà parti pour la réalisation  de cette machine. Plus difficile à faire qu’à dire mais avec de la patience on arrive au but.

Equipé maintenant d’une découpe numérique, revenons à la maquette. Le dessin à la règle et au crayon ça ne fonctionne pas pour la CNC. Il faut tout redessiner avec un logiciel. Attention dans le dessin il faut ajouter les différentes pattes de collage. J’ai opté pour le logiciel NINOS qui intègre la CAO (le dessin) mais aussi la FAO c’est-à-dire la conversion du dessin en ordre de découpe pour la machine. Après quelques heures de réglage la découpe peut commencer avec toujours un œil sur la machine pour éviter les problèmes. 40 minutes plus tard, les pièces sont découpées, prêtes à être pliées puis collées pour enfin devenir les différentes superstructures.

Le pliage est une phase délicate car la feuille d’alu est très mince et la moindre erreur de pliage ne pourra pas être récupérée. Il faut fabriquer les formes de pliage aux bonnes dimensions. Ensuite il faut plier sur la totalité de la longueur, en une seule fois sinon le pliage ne sera pas droit et la pièce sera de guingois. C’est évidemment une méthode de travail totalement différente de celle du bois mais avec de la patience on y arrive et on a un travail et une finition impeccable.

Passons à l’assemblage. La colle blanche ça ne fonctionne pas. Il faut passer aux colles araldite ou cyano. J’ai opté pour la cyano avec accélérateur. J’ai utilisé aussi pour renforcer quelques collages de la microbille. Le résultat est très satisfaisant comme vous pouvez le voir sur les photos qui suivent.

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En conclusion : avant de vous lancer dans la construction de votre nouvelle maquette, réfléchissez aux différents matériaux que vous utiliserez. Oser l’utilisation de matériaux autres que le bois ou le ctp. Oui mais me direz-vous « moi je n’ai pas de CNC ». Pas d’affolement une feuille d’alu de 0,26 mm ça ce découpe au cutter avec de la patience et ce n’est pas plus difficile à mettre en forme que le bois voire même plus facile. D’ailleurs j’ai utilisé le cutter à plusieurs reprises pour d’autres petites pièces. J’espère que ces quelques lignes vous auront convaincu qu’il n’y a pas que le bois et le ctp pour construire votre maquette.

Bonne construction